Le Mans métropole face aux nouveaux défis

"Le Mans métropole souhaite développer une nouvelle stratégie de développement économique et d’attractivité basée sur des projets, des innovations et un soutien particulier aux filières clefs. Cette stratégie doit répondre aux enjeux de développement durable en limitant la consommation foncière, en favorisant la décarbonation de l’économie et en accompagnant les projets créateurs de valeurs". Telles sont les priorités inscrites dans le projet de territoire Le Mans Métropole 2040, qui été présenté au 1er semestre et qui complète le plan stratégique des investissements approuvé en 2022, sous l’impulsion de Stéphane Le Foll, président de Le Mans métropole et maire du Mans.

 

 

Comprenant 58 zones d’activités adaptées aux secteurs des services, de l’industrie et du commerce, de plus de 15 hectares disponibles, de nombreux bâtiments et bureaux à louer, la métropole mancelle ne manque pas d’atouts. De surcroît, l’image de la préfecture sarthoise s’est indéniablement améliorée ces dernières décennies. Aujourd’hui, Le Mans apparait sur les plus hautes marches des classements : 2e ville la plus verte (2) et la moins stressante (3) de France, 5e ville française où il fait bon vivre (4), 3e pour vivre en famille (4) ou encore ville la moins chère pour étudier (5). La métropole s’est notamment tournée vers les services (qui représente plus de 50 % des emplois) et les nouvelles technologies. Elle a aussi conservé ses principales industries qui ont su s’adapter aux nouvelles exigences du marché (en particulier dans les secteurs de l’automobile, de l’agroalimentaire, de la logistique…). Deux zones, quasi-inexistantes il y a 30 ans, symbolisent parfaitement cette croissance : d’une part Novaxud (gare Sud) qui a permis l’implantation de nombreuses activités de services et, plus récemment, de start-up, d’autre part, la zone de l’Université, elle aussi tournée vers les nouvelles technologies.

 

 

"Cependant, les entrepreneurs et les porteurs de projets rencontrent encore des difficultés de recrutement, constate Patricia Charton, vice-présidente de Le Mans métropole déléguée au développement économique et présidente de Le Mans développement. C’est pourquoi nous avons mis au point une démarche originale de communication afin de renforcer l’attractivité du territoire. Dans ce but, nous avons édité le guide "Vivre et travailler sur Le Mans Métropole" pour les entreprises et leurs nouveaux salariés. Nous organisons aussi chaque année une soirée de bienvenue et mobilisons les entreprises par la signature d’une charte "Mobilité emploi conjoint" pour faciliter l’accueil et l’intégration des conjoints en mobilité professionnelle que l’on peut retrouver en ligne sur le site emploi-lemans.com… Nous publions également divers documents de promotion du territoire, de présentation des zones d’activités, ainsi qu’un état des lieux annuel de l’offre foncière et immobilière. " Dans cette même logique d’accueil et d’accompagnement, élus et techniciens de Le Mans métropole favorisent le renforcement et le déploiement de formations adaptées aux besoins des entrepreneurs.

 

Autour de Stéphane Le Foll, les élus et les techniciens de la Métropole se concentrent notamment sur le développement de trois filières au cœur de l’activité économique locale et qui offrent un fort potentiel de croissance : l’acoustique, l’un des emblèmes de l’enseignement supérieur sarthois, l’assurance (rappelons que MMA est le premier employeur privé du territoire) et les nouvelles mobilités où la Métropole investit dans l’aménagement d’un structurant projet d’usine partagée dédiée aux start-up de la mobilité et dénommé Paddock. Celle-ci devrait voir le jour sur le site d’Actisud (l’ancien site de Philips).

 

 

Autre défi relevé par Le Mans métropole et ses partenaires : maintenir la capacité du territoire à proposer des terrains et des bureaux à l’achat ou à la location. En effet, dans un proche avenir, l’offre foncière pourrait se raréfier et le territoire, victime de son succès, risque de ne plus être en capacité de proposer des terrains et des locaux répondant aux attentes des entrepreneurs. La situation devrait même s’accélérer avec la mise en place, par l’État, de la démarche Zéro Artificialisation Nette. Dans cette perspective, le débat est lancé et le président Le Foll a fait part de sa réflexion en faveur des constructions en hauteur qui permettent de concentrer les locaux d’activités sur une moindre surface. Dans une approche similaire, Serge Bruneaud, président du club d’entreprises SO Le Mans, qui compte une centaine d’adhérents et représente plus de 500 entreprises du Sud Ouest de Le Mans métropole (zone Sud, Allonnes, Arnage…) propose de densifier et d’optimiser les zones existantes où il existe des espaces encore inexploités. Dirigeant de CICEA - OCE (Ouest Contrôle Environnement) (6), celui-ci encourage également la construction de nouvelles pépinières d'entreprises.

 

Dans cette continuité, les membres du club d’entreprises SO Le Mans placent la question de la mobilité au cœur de leurs travaux. Avec Le Mans développement et Le Mans métropole, ils réfléchissent aux moyens de faciliter la desserte des salariés sur leurs lieux de travail et de fluidifier la circulation au sein des zones d’activités, afin de renforcer l’attractivité de celles-ci. "Le prolongement de la ligne de bus que la Setram vient de mettre en place sur la zone du Monné, à Allonnes, va dans ce sens", souligne Serge Bruneaud.

 

 

Avant tout, élus et entrepreneurs de Le Mans Métropole affirment de concert que leur territoire doit, pour demeurer attractif, être exemplaire en matière de transition écologique et d’usage des énergies renouvelables. En ce sens, le projet de territoire 2040 est qualifié de "responsable". Déjà, les ombrières fleurissent sur les parkings, des investissements se concrétisent autour de la méthanisation et de l’énergie hydrogène, tandis que la mutation du parc automobile est encouragée par le déploiement de bornes de recharge pour véhicules électriques. "Tous nos projets, et ceux des entreprises, doivent inclure la transition énergétique et la décarbonation", affirme Patricia Charton, ajoutant que : "rien ne se fera sans les entrepreneurs".  "En nous appuyant sur les techniciens de Le Mans développement et de la métropole, nous réfléchissons et agissons collectivement, notamment au sein de l’interclubs d’entreprises, ajoute Serge Bruneaud. Nous sommes des facilitateurs." Sur Le Mans métropole, le développement économique est bien une affaire collective.