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Risque routier en entreprise : Anticiper pour mieux prévenir

Publié le 31/05/2023 - Par pierre-jacques....
Alors qu’elle se déroule jusqu’au 26 mai, la "Semaine de la sécurité routière au travail" offre une excellente occasion de s’attarder sur l’un des risques majeurs auxquels doivent faire face les entreprises. Chaque année, les accidents routiers professionnels (accidents de trajet domicile-travail et accidents de mission confondus) sans être les plus fréquents, font partie des accidents les plus graves et sont la première cause de mortalité au travail en France. En 2021, le risque routier professionnel représente un accident de la route lié au travail toutes les dix minutes et 454 personnes tuées.
 
Pour cette même année, les données d’indemnisation du régime général et du régime agricole de Sécurité sociale font apparaître que 56 390 personnes ont été victimes d’un accident de la route lié au travail, dont 12 610 victimes d’un accident dans le cadre d’un déplacement professionnel (accident de mission). Outre les décès, ces accidents peuvent avoir des conséquences graves pour la santé des salariés. Ils sont aussi facteur de désorganisation et donc de coût pour les entreprises.
 
Sans être négligé, ce risque n’est peut-être pas assez pris en compte par les entreprises et, bien que les statistiques montrent une amélioration constante ces dernières années  en Sarthe (50 morts en 2017 pour 20 en 2021), il reste une marge de progression importante pour de nombreuses entreprises.
 
Sadrin-Rapin, un mixte formation/suivi personnalisé
 
La conduite est un acte de travail et l’entreprise doit donc prendre en compte les risques qui y sont associés au même titre que les autres risques. Pour les prévenir, l’entreprise peut agir sur l’organisation (du travail, des déplacements...), les moyens (véhicules, techniques d’échange ou de communication à distance...) et la gestion des ressources humaines (recrutement, formation, information). C’est précisément sur ces points qu’agit l’entreprise Sadrin-Rapin, entreprise de BTP du groupe EJ.
 
"Nous considérons que c’est un risque important puisque nous avons une activité sur toute la France. Une centaine de salariés a l’autorisation de conduire un véhicule de l’entreprise et conduisent leurs collègues. Nous les avons tous formés au bon comportement lors de situations d’urgence routière, explique Christophe Maurier, directeur général de Sadrin-Rapin. C’est l’ACO dont la compétence est reconnue et qui est à proximité, qui s’en est chargé."
 
Concrètement en 2022-2023, ce sont 100 personnes qui ont suivi une demi-journée de formation étendue à l’ensemble des conducteurs du groupe EJ, avec une petite partie théorique et une grande partie pratique sur la piste via la conduite en situation d’urgence dans des véhicules adaptés. "Les salariés sont très réceptifs et plutôt très contents de faire cette formation qui leur sert aussi pour les déplacements privés, précise Nicolas Thureau, directeur QSE du groupe EJ. Mais au-delà de la formation, l’ensemble de nos véhicules sont géolocalisés et l’on peut connaître la vitesse et le temps de conduite. Nos salariés savent que toutes les semaines, nous avons un reporting sur ces sujets. Par ailleurs, deux fois par an nous contrôlons la validité du permis de conduire."
 
Les résultats sont réels et l’entreprise constate une amélioration du comportement routier de ses collaborateurs. "Ce résultat, c’est le mixte formation et suivi personnalisé", ajoute Christophe Maurier.
 
Prev2R, 30 d’expérience de la prévention routière
 
Une autre entreprise sarthoise est très impliquée dans la prévention routière, mais cette fois en tant que prestataire. Créée en 2014 et basée à Sceaux-sur-Huisne, Prev2R propose aux entreprises des sensibilisations autour de la prévention routière. Son créateur sait de quoi il parle. Jacques Guillemoto, alors gendarme, a servi 20 ans en unité de sécurité routière à Nantes et au Mans. Il fait de la prévention dans les collèges et est intervenant départemental de sécurité routière. À la retraite, il poursuit son action sous le statut associatif. Mais face à la demande, il crée sa société, Prev2R qui fait de la prévention de façon ludique et pratique.
 
Prev2R propose aux entreprises des sensibilisations autour de la prévention routière.À l’aide de simulateurs, différentes situations sont abordées : conduite sous l’effet de l’alcool ou de stupéfiants, en téléphonant, simulateur de choc frontal, voiture tonneau, éco conduite… l’entreprise propose aussi des bornes interactives avec des quizz, des escape games ou serious games, tout un panel d’ateliers sont possibles pour sensibiliser les salariés au sujet. "Le plus souvent, nos clients sont des sociétés qui mettent en place des journées consacrées à la sécurité. Il y a plusieurs thématiques et le risque routier est l’un des risques, explique Jacques Guillemoto. Les interventions en risque routier ne sont pas obligatoires pour les entreprises. Mais une journée de prévention coûte beaucoup moins cher qu’un accident pour un de leurs salariés."
 
Plus que l’aspect financier, c’est la santé des salariés qui préoccupe Albéa, fabricant d’emballages pour cosmétique basé à Parigné-l’Évêque. "Nos salariés viennent à 100 % avec leur véhicule personnel. Il n’y a pas de transport en commun sur la zone, explique Laurent Pesqueux, directeur du site. Nous avons une politique du zéro accident et la prise en compte du trajet domicile-travail en fait partie. Nos salariés arrivent en bonne santé au travail et l’on veut qu’ils repartent en bonne santé. C’est notre objectif n° 1."
 
Tous les ans, la semaine qui précède la fermeture de l’usine et donc les départs en vacances, est placée sous le signe de la sécurité routière. Les bornes de Prev2R sont installées, le personnel peut répondre aux quizz et un challenge interne vient stimuler les participants. Mais ce n’est pas tout. En 2022, une journée de contrôle technique des véhicules du personnel a été mise en place. "Éclairage, essuie-glace, usure et gonflage des pneus, niveau d’huile, affichage de la vignette assurance… 35 véhicules ont été contrôlés dans la journée, précise, Emmanuel Egon, responsable QSE du site. Pour 2023, nous allons mettre en place une prévention sur les engins motorisés deux roues, notamment pour les motards de plus en plus nombreux sur le site."
 
Mais pour Albéa, comme pour Sadrin-Rapin, prévenir le risque routier, c’est aussi envisager les déplacements différemment.  Privilégier le train ou l’avion dès que c’est possible, louer un véhicule sur place, éviter les déplacements seul afin que personne n’ait à conduire trop longtemps dans la même journée… Pour tous les aspects, c'est une une démarche qui nécessite beaucoup d’anticipation.

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Chiffres clés (2021)
 
- Un accident de la route lié au travail toutes les 10 minutes 
- 12,3 % des accidents du travail 
- 35 % des accidents du travail mortel 
- 454 personnes tuées, dont 358 lors d’un accident de trajet et 146 lors d’un accident de mission 
- 5 millions de journées d’arrêt de travail par an (soit l’équivalent de près de 18 000 salariés arrêtés toute une année)

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26/05/2023 - 3 articles

 
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Plan Climat pour les TPE-PME : Des aides pour décarboner !

Publié le 26/05/2023 - Par elise.pierre@ma...
80 % des dirigeants considèrent que le changement climatique appelle à une réaction d’urgence et 86 % se sentent concernés par les objectifs mondiaux de baisse des émissions carbone (1). Objectifs que le Parlement européen a passés à moins 62 % d’ici à 2030. Pourtant, seulement 30 % des dirigeants ont déjà mis en place un plan d’action au sein de leur entreprise… "Nous avons constaté que plus le dirigeant est formé, pas uniquement informé, et plus il intègre le climat dans sa stratégie d’entreprise", commente Amélie Poncin, chargée de coordination du plan Climat pour la direction régionale de Bpifrance Pays de la Loire.
 
Les principaux freins pour ces dirigeants étant le manque de moyens financiers, de méthodes et de technologies (ainsi que le manque de reconnaissance client), Bpifrance s’est alliée à l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) pour soutenir PME et ETI à la fois dans l’accompagnement et le financement de cette transition. Une complémentarité de compétences qui permet de déployer un plan Climat avec des outils accessibles, quelles que soient sa maturité et sa taille. Avec des résultats rapides pour les acteurs qui se mobilisent : "le Diag éco-flux a déjà permis pour les centaines d’entreprises qui en ont bénéficié de réduire de 17 % leur consommation énergétique, de 24 % leur consommation d’eau et de 16 % la production de déchets ". Soit au total une moyenne de 45 000 € d’économies annuelles estimées pour le dirigeant ! Qui a dit qu’écologie ne rimait pas avec économie ?
 
Climatomètre et diagnostics pour un état des lieux détaillé 
 
Si le ROI est si rapide, c’est que les premières actions à mettre en place ne sont pas nécessairement un investissement colossal pour des gains de consommation instantanés, comme le souligne le dirigeant des Ateliers Dabin : "mettre des thermostats sur les radiateurs, trier ses déchets, former à l’écoconduite… ce sont de petites actions faciles à instaurer, qui permettent de diminuer rapidement l’impact carbone et nos consommations !" Pour autant, il importe de savoir par où commencer… "Il faut débuter par l’analyse de ses pratiques, ce que le dirigeant peut faire en ligne via le climatomètre ou "flash diag énergie" pour avoir des indices sur sa maturité climat et de premières recommandations", incite Amélie Poncin. 
 
La CCI, Bpifrance et l’Ademe organisent également des webinaires sur l’écoconception, les enjeux de l’eau, la consommation énergétique… "En sus de ces informations en ligne, des diagnostics climat sont à leur disposition, à un coût réduit", ajoute-t-elle. Le Diag éco-flux a déjà permis aux industriels d’étudier, avec l’aide d’un consultant, tous leurs flux avant d’engager des actions ciblées. "L’analyse pragmatique permet de gagner en performance environnementale, mais aussi économique. C’est important car tout entrepreneur espère un retour sur investissement, or j’ai surtout investi du temps", encourage Vincent Masson des Ateliers Dabin. La chasse au gaspillage et le tri des déchets y ont été renforcés, en partenariat avec l'entreprise Passenaud, qui dispose d’une centrale de collecte à 500 mètres.
 
Quentin Guyard, délégué Bpifrance Sarthe et Mayenne, et Amélie Poncin, chargée de coordination du plan Climat pour la direction régionale de Bpifrance Pays de la Loire."Les industriels se sont emparés de cette démarche écoresponsable pour recycler l’aluminium dans la fabrication. Je regrette juste que sur les chutes de vitres, nous n’ayons pas encore de solution de valorisation, mais les acteurs de la filière y travaillent", ajoute-t-il. L’accompagnement personnalisé lors de ce diagnostic permet de définir un plan d’action que le dirigeant peut ensuite mettre en place selon ses ressources, avant une évaluation prévue à l’issue des 18 mois. "Les entreprises qui avaient déjà débuté le Diag éco-flux ont été beaucoup plus résilientes face à la crise énergétique. Pour celles qui nous appelaient en urgence, il faut savoir que le retour sur investissement des premières actions menées est à moyen terme", observe Amélie Poncin.
 
Le bilan carbone, un avantage concurrentiel auprès de ses clients
 
D’autres diagnostics déployés auprès des TPE-PME permettent de renforcer leur transformation énergétique et environnementale : le Diag Décarbon’action, le Diag PerfImmo qui porte sur l’étude de la performance énergétique des bâtiments ou encore le Diag Écoconception, pour intégrer l’impact environnemental tout au long du cycle de vie du produit ou service. "Au travers de ces diagnostics, l’intervention d’un expert est capitale pour mesurer selon les indicateurs où pèse le plus lourd son bilan carbone. Pour certains, il sera prioritaire de travailler sur leurs achats avant de s’équiper de panneaux photovoltaïques par exemple. Le bilan carbone est un bon exercice pour passer des "petits pas" au potentiel virage stratégique, et pour se poser la question : comment mon entreprise peut-elle s’inscrire dans un monde bas carbone et aux ressources limitées ?" explique Amélie Poncin.
 
Le bilan carbone complet (incluant les émissions directes et indirectes), est de plus en plus demandé par les donneurs d’ordre, sur nombre de marchés. "Au-delà de la démarche environnementale, les entreprises qui s’engagent dans ces diagnostics anticipent la demande de leurs clients et se positionnent plus facilement lors des appels d’offres !" encourage Quentin Guyard, délégué Bpifrance Sarthe et Mayenne. Toute entreprise faisant partie d’une plus grande chaîne de valeurs, les engagements comme le respect de la réglementation oblige chacun à monter en compétences, coûte que coûte. "Le vrai coût du diagnostic, c’est le temps passé par la personne ressource de l’entreprise", relativise la coordinatrice du plan Climat. D’autant que si les investissements (matériels ou immatériels) représentent des montants importants, Bpifrance soutient leur engagement via différents dispositifs.
 
"Les prêts Verts sont ouverts aux TPE-PME et ETI de plus de trois ans, pour des montants allant de 10 000 € à 5 millions d'euros sans garantie", rappelle Quentin Guyard. Le prêt économie d’énergie permet aussi de financer les investissements liés aux Certificat d’économie d’énergie (CEE) : "d’un montant allant jusqu’à 500 000 euros, ce prêt permet de financer le passage aux led, des travaux d’isolation, changement de chauffage… " Dans tous les cas, "Bpifrance dispose d’une palette de financements que le chargé d’affaires peut proposer selon les projets de chaque dirigeant pour l’accompagner le mieux possible", résume Amélie Poncin.
 
Des Coqs Verts pour un effet boule de neige 
 
Dans cette course à la décarbonation, c’est l’ensemble de la chaîne de valeurs qui doit se mobiliser. "En amont comme en aval, des fournisseurs aux clients, la démarche environnementale requiert d’embarquer tous les acteurs car elle touche à la stratégie de l’entreprise", confirme Amélie Poncin, pour qui le maître-mot est la formation. C’est pourquoi Bpifrance a organisé à la CCI du Mans et de la Sarthe une journée dédiée à "la fresque régénérative", atelier collaboratif conçu et animé par Open Lande, pour les entreprises engagées pour le climat.
 
Parmi elles, le quincailler Foussier a été invité avec d’autres membres de la communauté du Coq Vert, créée par Bpifrance pour catalyser leurs actions vertueuses. "À l’instar de la French Fab, cette communauté regroupe les entreprises engagées dans la transition écologique, qu’il s’agisse d’entreprises engagées ou d’offreurs de solutions vertes. L’objectif est de créer des relations entre elles", explique Amélie Poncin. Au vu du témoignage de Dominique Foussier, ce vecteur d’émulation collective porte ses fruits : "j’en suis ressorti avec une meilleure vision globale de notre impact, de l’amont comme de l’aval, de la gestion des ressources dans la conception…  jusqu’à la fin de vie des produits que l’on vend. J’en ai retenu un message positif : c’est que toute organisation s’inscrit dans un environnement global avec pour objectif de prendre soin du vivant sous toutes ses formes !"
 
S’il se réjouit de l’accélération de cette transition environnementale, Dominique Foussier reconnaît que cette politique RSE gagne à être encore partagée au plus grand nombre. "Depuis trois ans, nous faisons vivre notre projet "bâtir ensemble pour demain" en interne, chaque chef d’équipe doit l’animer sur son sujet". Des initiatives à renouveler pour que l’effet boule de neige soit exponentiel. "Nous informons régulièrement les entreprises sur les aspects réglementaires, car il faut montrer patte verte. Mais il n’y aura rien de plus parlant qu’un dirigeant qui partage son expérience avec ses pairs !" conclut Amélie Poncin.
 
(1) selon l’enquête Bpifrance France 2022
 
Contact CCI :
Angélique Barré au 02 43 21 00 31 ou angelique.barre@lemans.cci.fr
 
En savoir plus 

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CHIFFRES CLÉS
 
Bpifrance Réseau Ouest : 
 
56 millions d'euros de Prêt Vert en partenariat avec l’Ademe
111 entrepreneurs impliqués dans la Communauté du Coq Vert
75 Diag écoflux et Diag Décarbon’action

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Plan Climat pour les TPE-PME : Le Diag éco-flux utilisé chez les Ateliers Dabin

Publié le 26/05/2023 - Par elise.pierre@ma...
Depuis 1932, les Ateliers Dabin réalisent des ouvrages sur mesure en acier et aluminium "avec une préférence pour les projets d’architecte de niche", souligne le dirigeant Vincent Masson qui en a pris les rênes en 2019. Les 25 compagnons ne se contentent pas de poser des ouvrants : "le plus important est de concevoir des fenêtres en isolation thermique, pour le froid comme les canicules ! Nous montons tous en compétences pour ne pas perdre le bénéfice de la rénovation".
 
Et si l’entreprise est déjà engagée de par son cœur de métier, elle a bénéficié du Diag éco-flux. "Nous avons notre rôle à jouer auprès de nos clients comme en interne. Grâce au diagnostic, nous favorisons des écogestes dont les salariés peuvent s’emparer et transposer hors de l’entreprise, explique Vincent Masson. "Toutes les propositions sont chiffrées avec les gains environnementaux et économiques. C’est une feuille de route que je peux déclencher action par action !"
 
Prime à la mobilité durable et doudounes chauffantes
 
Aux actions déjà initiées comme le tri des déchets et le passage aux led, le dirigeant a travaillé sur la mobilité et renforcé la chasse au gaspillage énergétique. "Nous avons quatre véhicules électriques et poursuivons ce changement de flotte. Et les équipes sont formées à l’écoconduite". Le remplacement de vitrages a permis de réduire le temps d’éclairage et des thermostats minutés ont été ajoutés aux radiateurs. "Pour l’atelier souvent ouvert, nous avons évité d’investir dans un chauffage au gaz et préféré, en accord avec le CSE, équiper les salariés de doudounes chauffantes. On chauffe le corps humain en limitant les fuites d’air chaud, explique le dirigeant.
 
Le coût des déchets augmentant, il faut que les filières trouvent des solutions de recyclage pour les DIB (1)", espère-t-il. Si les gains ne sont pas encore mesurables, "j’ai la trace de toutes nos actions, ce qui permettra de répondre aux critères RSE d’appels d’offres. J’ai surtout investi en temps et en formation", souligne Vincent Masson qui a mis en place une prime de déplacement de mobilité durable et met à disposition des salariés les bornes de recharge électrique. "Ce n’est pas compliqué à mettre en place et cela favorise l’engagement de chacun pour l’environnement dans son quotidien!"
 
(1) déchets non-valorisables 

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Plan Climat pour les TPE-PME : Interview Dominique Foussier

Publié le 26/05/2023 - Par elise.pierre@ma...
Distributeur national pour les professionnels du BTP et de l’industrie, l’entreprise Foussier a depuis sa création au Mans en 1997 une croissance régulière. Fort de plus de 75 magasins en France, Foussier compte 1 450 salariés pour un chiffre d’affaires de 415 millions d'euros. "Nous avons embauché 110 salariés en 2022 et comptons 115 alternants", précise son fondateur Dominique Foussier, pour qui cet engagement sur la formation, l’insertion et l’inclusion est un des piliers de sa politique. "Nos engagements RSE se traduisent auprès de nos clients par la valeur ajoutée de nos services ainsi que par cet engagement auprès de nos équipes". Des axes qui complètent les actions menées sur le plan environnemental : "nous avons supprimé le plastique non biosourcé de notre chaîne d’emballage, travaillé sur la volumétrie des colis et réduit nos consommations d’énergie". Des efforts constants qui permettent à Foussier d’être certifié ISO 14001 Environnement et ISO 50 001 Énergie pour la 7e année consécutive.
 
Chaudière au bois et ombrière photovoltaïque
 
À l’aune de son 12e agrandissement à Allonnes - prévu cet été -, le distributeur en profite pour repenser ses choix énergétiques. "Nous allons installer une chaudière à déchets de bois, équipement encouragé par le Département afin de développer la filière bois locale. Elle permettra de chauffer nos deux bâtiments de logistique et de production, soit 45 000 m2, en se substituant au chauffage actuel au gaz", souligne le dirigeant qui se réjouit d’atteindre ainsi une réduction de 420 tonnes de CO2/an. "L’impact carbone passera de 443g/Kwh à 32g/Kwh soit 13 fois moins !" Une ombrière photovoltaïque de 1 350 m² sera installée sur le futur parking, dont 72 % de la production sera autoconsommée. "Nous pouvons agir sur nos énergies, nos fuites, la récupération des déchets, mais malheureusement pas sur les produits. Alors nous avons décidé de lancer un classement RSE de tous les fabricants, fournisseurs et transporteurs !" Une équipe a été dédiée afin de mener les analyses avant de délivrer l’information à tous les clients… pour des achats responsables !

 

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Instagram : Un levier de notoriété pour tout professionnel

Publié le 26/05/2023 - Par elise.pierre@ma...
"Toute entreprise a intérêt à être présente sur Instagram pour renforcer son image de marque !" incite Lila Chassais, cogérante de l’agence mancelle La Petite Pousse, qui accompagne avec Aline Colin toute entreprise qui souhaite progresser sur son identité visuelle et digitale (site web, formation aux réseaux sociaux…). En quelques années, Instagram est passé d’une application où l’on partageait sa vie en photos à une véritable plateforme de choix pour les entreprises. "Quel que soit son secteur, tout professionnel a des sujets à partager sur Instagram avec sa communauté ! souligne Lila Chassais. Il faut commencer par identifier sa cible et ce que l’on souhaite communiquer sur les réseaux sociaux, qui viennent en complément du site web".
 
Passerelles naturelles vers le site marchand ou vitrine, les réseaux ont chacun leurs avantages et particularités. L’engagement sur Instagram est par exemple plus fort que sur Facebook, en moyenne deux fois plus élevé.
 
Un réseau social populaire, plébiscité des Millenials
 
"Instagram permet d'exprimer de manière créative l'univers visuel associé à sa marque, tout en mettant en scène ses produits ou services. L’image ou la vidéo, via les stories ou les reels, permettent d’expliquer leurs avantages de manière dynamique et moderne", explique Lila Chassais. C’est pourquoi Instagram apparaît comme LE réseau social le plus efficace pour travailler l’identité de son entreprise. D’autant que 60 % des utilisateurs l'utilisent pour découvrir de nouveaux produits, ce qui fait d’Instagram un levier pour élargir sa cible et toucher un maximum de prospects et clients. L’audience de ce réseau est plutôt jeune (52 % ont entre 20 et 24 ans) mais tend à se démocratiser avec 42 % des visiteurs quotidiens entre 25 et 49 ans.
 
Humaniser et attirer prospects comme candidats !
 
Si Instagram permet de mieux toucher les Millenials, il permet aussi de travailler sa marque employeur auprès d’une large audience. Car en valorisant son savoir-faire à travers des reels, ou encore "des photos de l’équipe, de la conception des produits…" c’est-à-dire ce qui se déroule dans les coulisses de l’entreprise, l’ambiance de travail devient accessible aux followers. "En humanisant son entreprise, Instagram renforce son authenticité et la proximité avec sa communauté". Un partage du quotidien qui peut être renforcé avec l’User-Generated Content (2) : les utilisateurs peuvent taguer une marque, qui peut ensuite repartager leur photo sur son compte pro. L’internaute se sent alors privilégié, valorisé.
 
Lila Chassais conseille un post par semaine et une story par jour. Et souligne la visibilité à gagner sur son territoire : "la géolocalisation booste la notoriété, surtout si l’on a bien renseigné les hashtags avec son activité, domaine d’expertise, etc."  Autre atout, la fonctionnalité Shopping permet de taguer ses produits et renvoyer vers son site. Si la mise en scène est réussie, le jeu en vaut la chandelle : 80 % des utilisateurs déclarent qu’Instagram les aide à se décider avant l’achat ! Sans oublier la présence des influenceurs et blogueurs qui peuvent être un puissant levier. "Si beaucoup d’outils sont accessibles, toute entreprise peut se faire accompagner pour être ensuite autonome sur Instagram !" conclut la passionnée.
 
(1) contenu généré par l’utilisateur.
 
Contact Ruche numérique CCI :
Julie Hacault au 06 32 49 61 67 ou julie.hacault@lemans.cci.fr

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Appels d'offres internationaux : PME, osez vous lancer !

Publié le 26/05/2023 - Par karine.meteyer@...
Hervé Jevardat, chef de projet études sur mesure au sein de Business France.Le marché des commandes publiques à l'international est un gisement plutôt méconnu des dirigeants. Pourtant il représente plusieurs milliards de dollars, même les pays à économie planifiée utilisent les procédures de marché public. Ceci dit, à la quantité, mieux vaut parler de l'accessibilité, selon Hervé Jevardat, chef de projet études sur mesure au sein de Business France.
 
Aucune chance de remporter un appel d'offres si de nombreuses entreprises locales sont capables d'y répondre à moindre coût. Par contre, si le pays visé utilise des équipements français, que l'offre de l'entreprise est adaptée au marché, avec un distributeur sur place, des documents bien préparés… remporter l'appel d'offres est tout à fait possible. 
 
"Prenons un exemple. Je suis une entreprise mancelle qui fabrique des ambulances. Est-ce que j’ai une chance de fournir une ambulance en répondant au micro appel d’offres d’un dispensaire rural en Allemagne ? Non, aucune, parce qu’il y a des dizaines d’entreprises locales capables d’y répondre, et pour moins cher que moi. Est-ce que j’ai une chance de fournir les quinze ambulances demandées par un appel d’offres financé par la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) pour un hôpital au Maroc ? Oui, le pays utilise déjà des équipements français ; j’ai un distributeur dans le pays ; j’ai une gamme de véhicules adaptée, avec leur notice en français ; j’ai mis dans mon offre des heures de formation des chauffeurs ; je me suis renseigné le plus en amont possible sur ce projet de la BERD ; mon banquier sait établir des documents de paiement en français ; j’ai un transporteur et un transitaire au port de Tanger Med…".
 
Les principaux prescripteurs et financeurs d’appels d’offres sont les banques multilatérales (Banque mondiale, Banque africaine de développement, Banque asiatique de développement), les fonds bilatéraux (Agence française de développement, l'agence allemande GIZ, l'agence belge Enabel, etc.) ou bien encore les institutions européennes. Par ailleurs, l’Onu et ses agences lancent directement des appels d’offres, via leurs acheteurs.
 
Miser sur l'accompagnement 
 
"Le bon appel d’offres, c’est celui que l’entreprise a des chances de gagner, pas le plus attirant… Et les marchés publics ne sont pas faits pour débuter à l’international," prévient le conseiller des entreprises sur les marchés publics internationaux qui pilote l’accès à la base de données sur les avis d’appels d’offres ProAO de Business France, et qui propose aussi désormais des veilles sur mesure sur les financements des banques de développement. 
 
Bien se préparer en amont est synonyme de succès. "Avant d'identifier et de répondre à un appel d'offres, je construis une démarche export bien structurée, mise en place avec l'accompagnement de conseillers à l'international (Team France Export), je participe à une mission de prospection, puis je trouve un distributeur sur place, je traduis mes documents, j'adapte mes équipements au marché, etc.". Il s'agit de mettre toutes les chances de son côté. 
 
Les outils
 
La base de données ProAO (Projets et appels d'offres) de Business France est un outil très utile pour structurer sa recherche d'avis d'appels d'offres. Disponible sur abonnement, elle donne accès à plus de deux millions d’appels d’offres internationaux et nationaux par an. "L'entreprise peut tester la base ProAO gratuitement pendant trois mois. Vous pouvez contacter votre conseiller international pour savoir si Bpifrance peut financer l'abonnement annuel". 
 
ProAO fait partie des produits mis en place par la Team France Export pour accompagner les entreprises dans leur conquête des marchés publics : veille sur mesure (projets financés par les banques de développement et appels d'offres), formations, etc.
 
N'hésitez pas à contacter votre conseiller de proximité. "Votre conseiller Team France Export saura vous accompagner dans la durée pour être plus performants sur les marchés publics internationaux", conclut Hervé Jevardat.
 
Contact CCI
Myriam Reuzé au 02 43 21 00 12 ou myriam.reuze@lemans.cci.fr

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Maroc, une porte vers l’Afrique ?

Publié le 26/05/2023 - Par pierre-jacques....
Virginie Piquer-Delmas, directrice développement international de la Chambre française de commerce et d'industrie du Maroc.Dans la perspective d’une implantation dans un pays nouveau, le Maroc ferait aisément partie d’une liste des pays facilement abordables et dont les perspectives sont intéressantes. 
Mais est-ce la réalité ? "En toute franchise, oui !" Virginie Piquer-Delmas, directrice développement international de la Chambre française de commerce et d’industrie du Maroc (CFCIM), ne manque pas d’arguments pour être si affirmative : "l’environnement économique est proche de ce que l’on peut connaître en France en termes de réglementation, de structures juridiques des entreprises. Le Maroc est un pays qui présente une grande stabilité politique et qui a mis en place beaucoup de réformes politiques et économiques structurantes qui ont permis d’améliorer le climat des affaires. Également, le français est parlé par la plupart des Marocains dans les affaires, les échanges sont donc assez faciles."
De fait, en dix ans, le pays a gagné 75 rangs dans le classement Doing Business de la Banque mondiale. Le Maroc est sorti en février dernier de la liste grise du GAFI (1) et a mis en place une charte de l’investissement ce qui est rassurant pour les investisseurs étrangers. Depuis janvier 2018, le Maroc est passé d’un régime de change fixe à un régime de change plus flexible. Une libéralisation pour une meilleure résilience face aux chocs économiques externes. Autre point important, le rapatriement libre des profits des capitaux pour les non-résidents.
 
Se faire accompagner pour gagner du temps
 
Si c’est abordable, s’implanter au Maroc demande de la préparation. "Être accompagné peut faire gagner du temps, souligne la directrice développement international. Cela permet de bénéficier d’une connaissance terrain, du système économique du Maroc, des us et coutumes, de l’administratif. C’est important aussi pour s’assurer de rencontrer les décideurs. C’est notre rôle de les identifier et ce n’est pas toujours facile."
"Au Maroc, le contact humain est très important, il faudra être présent sur place pour bien démarrer la relation. Ensuite, cela peut-être un peu long car les Marocains aiment connaître l’entreprise avec laquelle ils vont travailler. Mais une fois le contact bien établi, il n’y a plus de problèmes majeurs."
 
Un hub africain
 
Les entreprises françaises peuvent avoir un rôle à jouer sur l’ensemble des secteurs porteurs au Maroc. Ce dernier a mis en place des politiques stratégiques pour contribuer à l’essor de secteurs clés comme les énergies renouvelables, le tourisme, la santé, l’agriculture et l’agroalimentaire, les services en ligne (e-commerce, e-banking), mais aussi l’automobile, le ferroviaire ou l’aéronautique. Mais l’autre avantage du Maroc, c’est d’être comme un hub africain. "C’est une porte entre l’Europe et l’Afrique. Beaucoup d’entreprises françaises commencent par s’implanter au Maroc et petit à petit vont aller vers le Sénégal, la Côte d’Ivoire…" Une implantation qui ouvre des perspectives.
 
 
(1) Le GAFI identifie les juridictions dont les mesures de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT) sont faibles dans deux documents publics du GAFI qui sont publiés trois fois par an, la "liste noire" et la "liste grise".

En savoir plus

[Quelques chiffres clés]

36,6 millions d’habitants
64 % de la population est urbaine
48,52 % de la population est âgée de moins de 30 ans
5e économie d’Afrique
+ 7,9 % taux de croissance en 2022
11,5 % taux de chômage en 2022
+ 8 % inflation estimée pour 2022
Le Maroc est le 22e client de la France et son 23e fournisseur.
La France est le 2e client et le 3e fournisseur du Maroc

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Difficultés des entreprises : Anticiper et agir pour passer le cap!

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06/02/2023 - 4 articles

 
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Difficultés des entreprises : De nombreux experts à vos côtés

Publié le 06/02/2023 - Par elise.pierre@ma...
À tout moment de la vie d’une entreprise peuvent survenir des difficultés de tout ordre. "Conflit entre associés, pénurie de main-d’œuvre pour honorer un marché, malfaçon, problème d’approvisionnement, de trésorerie, dégâts naturels, sans oublier un problème de santé du dirigeant, les sources de défaillance sont variées", observe Véronique Cardenas, conseillère entreprises référente "anticipation et difficulté d’entreprises" à la CCI du Mans et de la Sarthe, où elle accompagne les dirigeants le plus tôt possible, condition sine qua non pour pouvoir agir et traiter ces problèmes selon leur nature et degré d’urgence. "Nous les aidons à anticiper, traiter et rebondir, résume la conseillère. Dans un cadre de neutralité et en toute confidentialité, nous pouvons identifier lors d'un diagnostic leurs enjeux et agir en les orientant notamment vers le bon interlocuteur".
 
Véritable plateforme, la CCI travaille avec tous les acteurs de la prévention : Centre d’information sur la prévention des difficultés des entreprises (CIP), médiateur du crédit et correspondant TPE (Banque de France), Le Mans Sarthe Médiation, médiateurs de l’énergie (…), tribunal de Commerce, association des experts comptables (AECS), Commission des chefs de services financiers (CCSF) pour échelonner les dettes fiscales et sociales auprès des organismes (Urssaf, service des impôts…) et l’Apesa (aide psychologique aux entrepreneurs). 
 
Oser parler de ses difficultés
 
 "Ce n’est pas lorsqu’on est dans le rouge qu’il faut réagir" rappelle la conseillère. D’autant que les interlocuteurs sont unanimes : "il faut oser parler de ses difficultés dès qu’elles apparaissent pour trouver des solutions". Force est de constater que nombre de dispositifs permettent de redresser la barre, à l’instar des procédures confidentielles du tribunal de commerce (mandat ad hoc et conciliation) que le président peut lancer rapidement. "Dès lors que j’ai des signaux d’alerte via le greffe, j’invite même certains dirigeants en entretien de prévention pour agir au plus vite", précise Bernard Deranque.
 
Objectif : intervenir avant la cessation de paiement, à partir de laquelle les premiers dispositifs et solutions d’échelonnement des dettes sont plus restreints. Et éviter le dépôt de bilan pour sauver l’entreprise et les emplois tant qu’il est encore temps. "Les procédures de sauvegarde restent toujours peu nombreuses, au niveau national elles représentent 3 % des procédures collectives, contre 24 % pour les redressements judiciaires et 74 % pour les liquidations judiciaires directes", regrette également Christophe Viéville, vice-président de l’association des experts-comptables du Mans (AECS), pour qui tout dirigeant doit intégrer la prévention comme un acte de gestion nécessaire et quotidien.
 
Se doter de clignotants d’alerte
 
"Des indicateurs de gestion, a minima sur le niveau de chiffre d’affaires et de trésorerie doivent être mis en place pour évaluer et mesurer sa santé financière. Et être alerté le cas échéant", ajoute-t-il. La CCI propose également un auto-diagnostic en ligne "Comment va ma boîte ?". "Il faut connaitre son besoin en fonds de roulement (BFR) et anticiper le décalage entre encaissements et décaissements, explique Véronique Cardenas. Nous pouvons alors agir en intermédiation pour faire des demandes d’étalement des dettes auprès de l’Urssaf, des centres des impôts ou de la DGFIP avec ou sans la CCSF".
 
À l’heure où le contexte est marqué par la crise énergétique, les difficultés d’approvisionnement, de recrutement ainsi que la hausse des prix, "il faut piloter son entreprise, quelle que soit sa taille, avec ou sans salarié", insiste l’expert-comptable, inquiet par la hausse des défaillances au 3e trimestre 2022. "Dans ce contexte, il faut être attentif sur les délais de recouvrement des créances clients, les impayés pouvant mettre en danger les entreprises". "Si les aides de l’État ont limité les défaillances durant le Covid, depuis nous avons une augmentation des cessations de paiement", reconnaît le président du tribunal de commerce, qui rappelle qu’en moins de quatre mois une solution peut être trouvée en procédure confidentielle, dès lors que l’on ose franchir la porte…
 
Se refaire une santé ! 
 
Une autre alternative à une procédure longue et coûteuse tient à la médiation, dispositif en pleine croissance, représenté en Sarthe par LMS Médiation. La médiation renoue le dialogue et permet de coconstruire une solution. "En cas de contentieux, nous pouvons agir auprès du médiateur de la banque, du médiateur de l’énergie. Plus on anticipe, plus on peut aller à l’amiable pour négocier avec les fournisseurs, partenaires…", confirme Véronique Cardenas qui peut engager l’entreprise vers des dispositifs pour rebondir, avec le programme Dinamic Rebond et les associations du Rebond des entrepreneurs (60 000 Rebonds, Re-créer, Apesa…). "En quelques mois, il est possible de se refaire une santé mentale et physique, et de repartir avec de nouvelles clés, en travaillant sa visibilité digitale, sa stratégie commerciale, en optimisant son organisation…" encourage la conseillère qui rappelle qu’être accompagné reste essentiel pour affronter les aléas de la vie d’une entreprise. Car comme le dit le proverbe, "seul on va plus vite, ensemble on va plus loin !"

Zoom

[Qui contacter en toute confidentialité en cas de difficultés ?]

 
- Véronique Cardenas, conseillère entreprises référente "anticipation et difficulté d’entreprises" à la CCI Le Mans Sarthe : 02 43 21 00 36 ou 06 88 82 68 88
 
 
- Le Mans Sarthe Médiation : 07 49 29 90 21
 
- Apesa : 02 43 14 18 50 www.apesa-france.com

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